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Pascal Bressoux est coordinateur scientifique du programme IDEE, professeur de sciences de l’éducation à l’Université Grenoble-Alpes et membre du Laboratoire de Recherche sur les Apprentissages en Contexte (LaRAC). Dans le cadre du programme IDEE, Pascal Bressoux et son équipe développent des tests psychométriques et des outils d’observation et d’analyse des interactions enseignant-élèves.

💬 Pourquoi le programme IDEE vous semble important ?

 

Le programme IDEE est important car il a pour objectif de permettre aux chercheurs de développer des recherches à la fois plus rigoureuses et plus ambitieuses dans le domaine de l'éducation. Le mot "ambition" me semble ici primordial : aller sur des protocoles de plus grande échelle (question de puissance statistique), favoriser des évaluations d'impact randomisées (question de causalité), etc.

Le programme IDEE le fait par la facilitation de la coopération entre différents partenaires : les partenaires institutionnels tout d'abord, comme la Direction de l'évaluation de la prospective et de la performance (DEPP), ce qui devrait permettre un accès plus aisé - et néanmoins sécurisé - aux bases de données très riches de l'administration française. Entre chercheurs ensuite grâce à l'élaboration d'une plateforme sur laquelle différents instruments de recherche pourront être déposés, renseignés, et mis à disposition des chercheurs (et des enseignants). Il y a également la coopération avec les membres de l'équipe IDEE elle-même, qui propose des formations, des accompagnements, parfois très individualisés, pour le montage de protocoles d'enquête ou d'expérimentation, en particulier sur les questions de puissance statistique, d'aléatorisation à grande échelle, etc.

J'y vois, entre autres, un terrain fécond pour tirer le meilleur de parti de traditions de recherche qui évoluent souvent parallèlement plutôt qu'en interaction. Pour ne prendre qu'un exemple, mêler les traditions économétrique et psychométrique me semble particulièrement fécond et nécessaire. Il y a ainsi un intérêt évident à rapprocher l'économie expérimentale de la psychologie expérimentale. De par les nouveaux objets qu'elle traite, l'économie expérimentale se confronte maintenant à des questions d'erreurs de mesure sur des objets "fuyants" (on ne mesure pas la motivation comme on mesure un taux de croissance ou un chiffre d'affaire) et, de par leur accès au terrain (plutôt qu'au seul laboratoire), les psychologues se heurtent à la question des biais de sélection, des plans d'échantillonnages complexes à plusieurs degrés, etc. Bien sûr, tout cela n'est pas nouveau, et la dichotomie que j'opère entre économie et psychologie est un peu brutale, ou à tout le moins idéal-typique. Toutes les traditions disciplinaires ont leur place dans le programme IDEE, et toutes y trouveront des ressources, des coopérations, bref matière à réfléchir et à progresser. Je crois les temps propices à cette mise en commun. L'ANR en a donné les moyens, et le programme IDEE jouera pour cela un rôle majeur.

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